CO'live

Jour 1. Jeudi. Gap.

Direction Gap, la conduite sportive de Olive dans les lacets alpestres fait retourner les boyaux de Fab. Sur place, j'installe le campement avec Fab pendant que Olive & Vince se dirigent vers Dieulefit garer les véhicules sur le site d'arrivée pour revenir avec la navette (les chanceux). Fab en profite pour acheter une couverture qui lui servira les futures nuits glaciales. Et moi, je prends des coups de soleil à surveiller notre bivouac, en mangeant des crêpes et en buvant du coca frais (dur dur).

Jour 2. Vendredi. Gap - Lus la croix Haute, 74km, 3022D+.

 La nuit sous la pluie fait plonger le moral des couillus dans les Sidis. À 7h30 nous nous retrouvons tout de même sur la ligne de départ avec plus de 500 bikers affûtés. La pluie et le froid seront de la partie toute la journée rendant la rando abominable. Même la descente du facteur devenue boueuse (écourtée par l'organisation) et le passage de la passerelle auront du mal à rattraper une bien médiocre qualité dans le choix des circuits.


Et alors 2h de portage cumulé, c'est le bouquet. Y avait pas le choix d'après l'organisateur. Et pour couronner le tout, je bloque ma roue avant contre une pierre en décrottant mes chaussures et passe par dessus le VTT en terminant au sol casque contre caillou. Caillou vainqueur, casque cabossé et un peu de peau en moins. Nous terminons la première étape monture et pilotes méconnaissables Un miracle pour finir, le soleil qui nous accompagne en fin de rando jusqu'au camping et pour le restant de la soirée. Trop bien. Lus la croix haute, toujours que 6 douches froides et 4 jets d'eau pour 500 bikers !

Jour 3. Samedi. Lus la croix haute - Saillans, 85km, 2700D+.

Encore une nuit arrosée et un réveil les pieds mouillés pour Vince, trop grand pour sa tente. Étrangement, le soleil est avec nous au départ et ne nous lâchera plus de la journée, enfin ! Et là, le bonheur, en 10km l'étape de la veille est oubliée, des singles, des singles, en sous bois, à flan de montagne, des paysages à couper le souffle, des montées raisonnables, des descentes techniques, tout le panel du circuit parfait y passe. Au km 25, Vince chute lamentablement dans une montée impossible bloqué derrière mon stop & go, provoquant des dégâts matériels au concurrent le suivant. Quelques jurons suffiront à calmer tout le monde. Au km 30 je me rate dans une épingle très serrée (la bête noire de Olive), une partie technique que j'apprécie et me voilà dégringolé dans le pentu stoppé sèchement par un arbuste 2m50 plus bas que le tracé prévu. Derrière, les bikers sont admiratifs et impressionnés du spectacle, Olive et fab sont hilares et moi, je grimace. Km 40 Olive refait un énième plein du Camel dans une fontaine en laissant tremper la pochette de l'appareil photo au fond de l'eau, c'en est terminé des clichés pour cette année. Au ravito, nous retrouvons Vince qui décide de rester au contact pour profiter de nos péripéties. Km 65, une belle épingle assez large tout en gravillon oblige Olive à un dérapage incontrôlé. Il termine cette épingle allongé à terre coincé sous son VTT. Vince avait pourtant prévenu, et cette fois, la trousse à pharmacie est de sortie pour un genou et un coude sanguinolent. Fin d'étape à Saillans, Vince ligote son spad et égare la clé de l'antivol ! Recherches infructueuses, récupération d'un énorme coupe boulon mais le bougre retrouve sa clé dans la pelouse près de nos tentes avant de commettre l'irréparable.

 Jour 4. Dimanche. Saillans - Dieulefit, 58km, 1900D+.

 Enfin une nuit calme et sèche. Malgré un temps couvert au réveil, le soleil nous accompagnera tout au long de la sortie, n'en déplaise à Olive qui va dégouliner la sueur toute la journée. Ce matin, la baleine sur son Merlin 2012 est moins en jambe, il se paluche dans toutes les bosses et nous nous retrouvons à chasser croiser avec Gwendal Peizerat (né le 21 avril 1972 à Lyon), ex danseur sur glace français, champion du monde en 2001 et champion olympique en danse sur glace. Plus à l'aise sur des patins que sur un VTT, le conseiller régional faisait la promotion du sport pour sa région. Cette dernière étape est encore magnifique à mon goût, en moyenne montagne et les quelques routes empruntées rendent le parcours plus roulant, ce qui est bienvenu pour une dernière étape. Les derniers km de toute beauté nous laisserons que des bons souvenirs de ces « chemins du soleil ».

Jour 4. Dimanche. Dieulefit - Rouen.

Retour dans la foulée, après déjeuner avec nos amis Élites seinomarins. Vince en vacances vers Hyères, et nous 3 remontons vers nos logis respectifs. Nous chargeons et à peine partis, il tombe des cordes qui ne nous lâcherons plus jusque la sortie de Paris...Retour maison claqués à 2h du matin. On s'en fout on a passé un super week end couillu.

Les photos des chemins du soleil 2012 sont dans cette galerie.